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L’arbre du yoga ou les huit membres du yoga 1/2

Le yoga ce n’est pas seulement la pratique des asanas. Il s’agit d’un système complet qui englobe et agit sur toutes les facettes de la vie. Cette discipline se déploie au travers d’un chemin en huit étapes. Ce système, dont vous avez peut-être déjà entendu parler, se nomme « ashtanga yoga* ».

Littéralement, l’ashtanga yoga provient du terme « ashta » qui signifie « huit » et « anga », « membre ». Aussi, l’ashtanga yoga est tout aussi connu sous la dénomination « des huit membres du yoga ».

Il est parfois symbolisé par un arbre, que l’on appelle « l’arbre du yoga ». Chacun des membres de l’ashtanga yoga correspond symboliquement à une partie de l’arbre.

Dans les lignes qui suivent, partons à la découverte des quatre premiers membres du yoga que sont les yamas (les racines de l’arbre du yoga), les niyamas (le tronc), les asanas (les branches) et les pranayamas (les feuilles).

 

* Attention, la terminologie est trompeuse. Il ne faut pas confondre « ashtanga yoga », qui correspond ici au système codifié de la pratique du yoga, avec la pratique physique basée sur les séries crées par Pattabhi Jois à Mysore en Inde.

 

1.      L’arbre du yoga : les racines

 

En botanique, la racine est l’organe souterrain d’une plante. Souvent déployées en réseau ou en arborescence, les racines servent à fixer le végétal au sol. En outre, elles permettent à la plante de puiser dans la terre les éléments nutritifs nécessaires à son développement.

De même, les yamas, qui constituent le premier membre de l’ashtanga yoga, sont les racines du yogi. Ils constituent sa base.

Les yamas sont l’ensemble des règles qui guident le pratiquant sur le chemin de la vie yogique.

Au nombre de cinq, les yamas permettent au yogi de réguler sa relation au monde extérieur. De même que l’arbre pompe dans le sol les différents nutriments dont il a besoin pour sa croissance, le yogi puise dans les yamas pour nourrir son chemin. Il absorbe ainsi « ahimsa » (la non-violence), « satya » (la vérité), « asteya » (l’intégrité), mais aussi « brahmacharya » (la chasteté ou modération des désirs) et « aparigraha » (le détachement vis-à-vis des objets matériels ou absence de convoitise).

 

2.      L’arbre du yoga : le tronc

 

Le tronc de l’arbre permet à celui-ci de se tenir, de s’ériger et de s’élever. Par ailleurs, le tronc est un axe vertical qui se ramifie en branches et qui a pour rôle de relier les racines au houppier l’arbre. C’est également là le rôle des niyamas.

Les niyamas sont les observances morales qui accompagnent le yogi dans ses pratiques physique et spirituelle.

Si les yamas régulent la relation qu’entretient le yogi avec le monde extérieur, les niyamas, pour leur part, régentent la relation que le yogi construit avec le monde intérieur.

Autrement dit, si les yamas correspondent au pied droit du yogi, les niyamas en sont le pied gauche. Ensemble, yamas et niyamas lui permettent de se tenir debout.

De même que les yamas, les niyamas sont également au nombre de cinq. Ainsi, « saucha » (la pureté), « santosha » (le contentement), « tapasya » (l’ascèse ou la détermination à poursuivre sa pratique spirituelle), « svadhyaya » (la connaissance du soi ou de « sva ») et « ishwara pranidhana » (la dévotion au divin et donc à la Source) permettent au yogi de s’élever et de tendre vers les cieux à l’image du tronc qui permet à l’arbre de conquérir la si précieuse lumière dont il a besoin pour se révéler.

 

3.      L’arbre du yoga : les branches

 

Les branches de l’arbre du yoga symbolisent les asanas . Ces branches sont la charpente de l’arbre, autrement dit l’ossature sur laquelle reposent les feuilles, les bourgeons, les fleurs puis les fruits. Ces branches sont nombreuses et prennent diverses formes. Aussi, elles représentent parfaitement la myriade de postures qui existent.

Ces branches, comme notre corps physique, se doivent d’être à la fois fortes et flexibles. Elles sont soumises aux aléas du vent et sont balancées de droite et de gauche. Sans se rompre, elles doivent supporter le poids des feuilles, des fleurs puis des fruits et parfois même des animaux qui s’y posent. Sans jamais flancher, elles voient passer les saisons. En somme, les branches subissent de plein fouet les mouvements de la vie.

De la même façon, au quotidien, nous sommes confrontés à des situations plus ou moins confortables. La pratique des asanas résume ces différentes situations auxquelles nous sommes quotidiennement confrontées. Parfois, les situations sont agréables et confortables, on y resterait des heures… Parfois, elles sont intenables ! Les asanas symbolisent ces situations. Sur le tapis nous faisons l’expérience de postures qui nous plaisent et qui nous font du bien tout autant que d’asanas inconfortables, voire désagréables.

Tel le houppier d’un l’arbre, grâce à la pratique régulière des postures, nous maintenons un corps à la fois fort et flexible ; un corps prêt à se frotter à toutes les situations de la vie sans en avoir à accuser le coup.

 

4.      L’arbre du yoga : les feuilles

 

Les feuilles de l’arbre du yoga représentent les pranayamas. En effet, la feuille est le moyen par lequel les échanges gazeux nécessaires à la vie se produisent, en un mot : la photosynthèse.

Les feuilles de l’arbre représentent donc à merveille les exercices de respiration et témoignent à propos de la place centrale (pour ne pas dire vitale) du souffle dans la pratique du yoga.

Les grands sages enseignent que « respirer c’est vivre et que vivre c’est respirer ». C’est d’ailleurs pourquoi les yogis ne comptent pas la durée de vie en nombre d’années, mais en nombre de respirations.

Selon eux, nous naissons tous avec un capital fixe de respirations. Une fois, ce capital épuisé vient la mort du corps physique. Les exercices de respiration et l’apprentissage du contrôle du souffle ont, par conséquent, une place majeure dans les enseignements du yoga.

Si nous observons le monde, il est vrai que chaque être vivant dépend de la respiration. Du premier cri du nourrisson au râle du mourant, il n’y a qu’une succession de respirations. L’arrêt de la respiration signifie ni plus ni moins que l’arrêt de la vie.

 

Dans l’article du mois prochain, retrouvez les quatre autres membres de l’ashtanga yoga et de l’arbre du yoga : l’écorce ou pratyahara (le retrait des sens), la sève ou dharana (la concentration), les fleurs ou dhyâna ( la méditation) et les fruit ou le samadhi (la libération).

 

Alexandra JOY,

Juin 2021

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