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Le Yoga au service du handicap

Avant d’aborder le yoga dans le cadre des situations de handicap, il est nécessaire de rappeler que le handicap est pluriel et qu’il recouvre des situations très variées qui ne rendent pas toujours facile sa compréhension.

Retour sur le handicap

Revenons en premier lieu sur la notion de handicap et sur ce que ce terme recouvre exactement car sa compréhension exacte permettra de mieux cerner les bienfaits que peut avoir le yoga.

Selon la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées : « Constitue un handicap, toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération substantielle durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques sensorielles, mentales, cognitives ou psychiques, d’un poly-handicap ou d’un trouble de santé invalidant ».

En d’autres termes, ce n’est pas la déficience qui constitue le handicap mais l’incapacité pour la personne touchée de trouver sa place dans son environnement, qu’il s’agisse de l’accès au logement, à l’éducation, aux loisirs, aux transports, aux infrastructures publiques ou au travail. C’est donc le manque d’adaptation de la société qui met la personne handicapée en marge. C’est pourquoi on parle désormais de personnes en situation de handicap.

Avant d’aborder le yoga dans le cadre des situations de handicap, il est nécessaire de rappeler que le handicap est pluriel et qu’il recouvre des situations très variées qui ne rendent pas toujours facile sa compréhension. Il est évident que le yoga -Paris- doit pouvoir s’adapter à ces différentes formes de handicap en tenant compte de la spécificité de chaque handicap et de la manière dont il est vécu et perçu par chacun. Rappelons une chose essentielle : « Il n’y a pas un yoga pour tous, mais un yoga pour chacun ».

Cela prend une dimension supplémentaire dans le cadre du handicap qui constitue pour tous ceux qu’il touche une histoire particulière et très personnelle. La perception que chaque personne concernée a de son handicap ne peut pas échapper au filtre de notre subjectivité et il est extrêmement complexe sans limitation physique ou mentale avérée de se projeter dans le handicap de l’autre sans y transférer une part de notre imaginaire, de nos préjugés, de nos a priori. C’est ce qui rendra ardue l’encadrement de ces publics par des professeurs de yoga qui devront préalablement recevoir une formation spécifique.

Le développement du handisport et sa médiatisation encore timide mais croissante ont déjà apporté un éclairage nouveau sur le handicap et brisé de nombreux préjugés entourant ceux qui sont concernés par cette problématique.

Ce qui est important pour inclure les personnes en situation de handicap dans la société, c’est de favoriser l’autonomie. Or on sait que le sport est non seulement un formidable outil d’intégration sociale mais qu’il permet justement en musclant les parties « valides » du corps des personnes handicapées de reconquérir une part de cette autonomie. Et ce qui s’applique au sport s’applique aussi tout à fait au yoga qui peut à la fois encourager la rééducation fonctionnelle mais aussi permettre une amélioration considérable du bien être psychologique. Le yoga peut procurer autant de bienfaits qu’aux personnes valides. Les postures doivent être simplement adaptées en fonction des possibilités.

Le yoga est une discipline qui – et c’est dans ses fondements- s’adapte à chaque personne selon ses capacités propres. Cette adaptabilité du yoga permet à des personnes handicapées atteintes de pathologies très différentes d’accéder à cette discipline, même quand l’élève est peu mobile, non-voyant ou non entendant. Il offre aux personnes handicapées un moyen d’apprendre à connaître leur corps physique, de l’apprécier et de relâcher les tensions intérieures.

Dans le yoga on considère que le corps et le mental ne constituent que l’enveloppe extérieure, visible, superficielle et impermanente de l’homme. Au-delà de cette forme, l’essence profonde est la même chez tous les êtres, et elle est parfaite, complète.

Quel que soit le handicap, le yoga prend toujours en compte la personne de façon globale.

Nous avions dans un précédent article abordé les apports du yoga dans le cadre de la santé mentale. Il peut procurer de nombreux avantages, y compris nous allons le voir, pour des personnes à mobilité réduite.

Yoga et handicap moteur

Le yoga soutient les efforts de la personne handicapée moteur qui doit fait face aux déplacements en fauteuil, à l’absence de membres, à des muscles non maîtrisés, à un système nerveux déficient. Les exercices de yoga -Paris- tendent à préserver l’équilibre des fonctions vitales. Des mouvements spécifiques aident la circulation sanguine dans les régions qui restent immobiles. Sur le rythme du souffle, répétés progressivement, les exercices de conscience apportent des impulsions dans les membres oubliés. On travaille en effet beaucoup sur les sensations en créant des résonances à un niveau plus profond.

Le yoga peut permettre une meilleure connaissance du schéma corporel de la personne handicapée, de solliciter de nouveau certains muscles profonds qui ne sont plus mobilisés.

De nombreuses postures peuvent  être exécutées en position assise ou couchée. Cela augmente la masse musculaire et redonne de l’élasticité aux muscles valides qui peuvent en raison de positions figées avoir tendance à s’atrophier. Mais cela a aussi un effet régulateur sur les organes et la fonction des organes, sur le rythme cardiaque et respiratoire avec une potentielle réduction de la pression artérielle.

La méditation au coeur de cette discipline peut favoriser le retour à un confort spirituel et une limitation du stress et de tous ses effets corollaires. De nombreux témoignages attestent que les exercices sur le souffle (pranayama) permettent d’apprendre à mieux respirer et à gérer les angoisses.  La concentration et la méditation qui sont primordiales ouvrent la voie d’une détente profonde. Ce qui est vrai pour les valides prend soudainement une dimension supplémentaire chez les personnes handicapées.

Ce qui est remarquable dans le yoga qui s’adresse au handicap c’est qu’on ne considère pas les gestes qui ne sont pas aboutis comme une limitation intellectuelle, il faut pouvoir capter chez chacun ce qu’il a de plus subtil. Il faut évidemment accepter que certaines postures ne sont pas réalisables dans leur forme classique, il s’agit d’amener la personne handicapée à ressentir plus de confort et de bien-être dans un « corps abîmé ».

On adapte le yoga pour les personnes handicapées motrices et en fauteuil roulant en particulier en partant du postulat qu’il y a beaucoup de sensations qui sont plus subtiles dans la relation corps-esprit que celles qu’on ressent dans l’activation d’un muscle. Les sensations subtiles sont affectées par la respiration, l’alignement et la posture, ainsi que la façon dont on se déplace. Atteindre ce niveau de conscience ne redonne pas le pouvoir de marcher mais il aide à se sentir entier comme si on vivait dans tout son corps. Nos corps restent en bonne santé quand ils bougent, on ne cesse de nous le répéter et cela fait désormais partie des messages de prévention en santé publique. La question qui se pose est donc de savoir comment vivre pleinement son corps si on ne peut pas bouger de la même façon que tout le monde.

On notera au passage que les pratiques du yoga auprès de gens à mobilité réduite ont des correspondances avec ce qui se fait de plus en plus couramment auprès des publics âgés eux-même confrontés à une limitation de leur activité physique. Le yoga sur chaise est une pratique courante en maison de retraite.

Le yoga pour les non-voyants

Le yoga pour les non-voyants se développe aussi. Des ingénieurs américains de l’université de Washington ont même créé une application délivrant des cours à leur destination avec un système qui détecte la posture et les mouvements pour les corriger avec l’aide d’indications verbales. Cette application a été conçue à partir du kit de développement Kinect pour Windows et en suivant les instructions de plusieurs professeurs de yoga. E

lle propose six postures qui sont associées au système de détection du squelette de Kinect, qui reconnait vingt points différents déterminant la position des membres et du buste.  A partir des coordonnées tridimensionnelles fournies par le capteur, l’application peut préciser les angles du corps et des membres, les comparer avec la position yoga à réaliser et fournir les indications verbales adaptées.

Les personnes non-voyantes ou souffrant de déficiences visuelles ont souvent une condition physique moins bonne que les valides. L’enseignement du yoga à des aveugles est exigeant : être clair, précis et ne jamais prendre pour acquis un geste simple pour les non-handicapés. Car lors d’un cours de yoga et en particulier lorsqu’on est débutant on a tendance à vouloir reproduire par mimétisme la posture de son professeur en la regardant. Les bienfaits sont notoires en ce sens que le yoga -Paris- permet d’évacuer le stress que peut générer le handicap visuel et l’isolement social dont il s’accompagne souvent.

Yoga et handicap mental

Les handicapés mentaux sont souvent confrontés au rejet de la société. Le handicap mental fait peur. Les jeunes sont les premiers à souffrir de cette situation. Malgré l’attention et le soutien de leur famille et des établissements spécialisés, ils sont conscients de leur différence et peuvent en souffrir à des degrés divers. Ils manquent souvent d’estime et de confiance en eux, ont une organisation du schéma corporel déficiente et méconnaissent leurs capacités à tous les niveaux.

Or c’est une construction positive d’eux-mêmes qui donnera aux enfants l’occasion de s’épanouir dans la vie quels que soient leurs problèmes. Le yoga pour les jeunes handicapés mentaux commence lui aussi à se développer et on peut considérer que la philosophie qu’incarne le yoga est parfaitement adaptée. Dans un monde de recherche de performance, de perfection et dans lequel le regard sur l’autre et le jugement sont omniprésents, le yoga est une discipline rêvée.  Il ne s’agit pas en effet dans le yoga de lutter pour réussir. Le respect de soi, l’acceptation, l’absence de compétition sont au centre de toute pratique du yoga et les cours prodigués aux jeunes handicapés mentaux montrent des résultats surprenants. Cela les aide à se détendre, à se percevoir comme plus autonome.

Beaucoup de postures utilisent des images inspirées de la nature ( posture de l’arbre…), du règne animal (posture du chat…) ou de simples gestes de la vie quotidienne. Elles sont donc très parlantes pour les jeunes et présentent un caractère ludique tout en développant la coordination motrice qui leur fait souvent défaut. La dimension ludique a aussi un autre intérêt : cela stimule l’intérêt et la participation de jeunes qu’on peine en général à mobiliser. Le travail sur la respiration leur permet non seulement de retrouver de l’énergie mais aussi de la tranquillité.

Les spécialistes considèrent qu’il n’est pas nécessaire de se limiter trop dans les exercices et même s’il est nécessaire d’attendre pour aborder certaines techniques, la réalisation de certaines postures plus complexes sollicitant l’équilibre ou une pratique spécifique du souffle par exemple peut permettre à certains jeunes de découvrir des potentialités qu’ils ignorent, ce qui a pour vertu de faire reculer l’influence psychologique du handicap.

Le yoga a aussi beaucoup de bénéfices en terme de relaxation. Le yoga nidra en l’occurrence favorise un relâchement du corps et de l’esprit. A la différence des autres disciplines du yoga qui engagent le corps dans un apprentissage de postures parfois difficiles à réaliser, et même si le yoga ne doit jamais se faire en force et qu’aucune violence ne doit être infligée, la position allongée majoritairement utilisée dans le Yoga-Nidra rend cette discipline accessible à tous. Le voyage intérieur permet littéralement de se reconnecter avec soi-même, de retrouver une meilleure estime de soi. De prendre conscience de tout ce qui nous freine, nous malmène, de ce qui nous encombre inutilement. Prendre conscience du champ des possibles et cesser de se focaliser sur les entraves qui nous paralysent.

Les personnes en situation de handicap n’ont pas moins besoin que tout un chacun, d’ouvrir leur corps, leur cœur, de découvrir leur rythme et résonance et de s’approcher au plus près des besoins de leur « âme ». L’insertion ne doit pas se résumer à l’employabilité et le soin à la mécanique du corps. A ce titre le yoga -Paris- est certainement une discipline qui peut tant sa dimension holistique est grande, apporter de nombreux bienfaits aux personnes handicapées. Le handicap est multiple et les attentes diffèreront d’un individu à l’autre. Il est assurément nécessaire que les professeurs de yoga reçoivent une formation spécifique pour adapter leur enseignement au handicap. On peut par exemple se former pour apprendre la langue des signes à destination des personnes sourdes et malentendantes.

Le yoga une discipline pour tous et adaptée à chacun.

 

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