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Qu’est-ce que vraiment un asana ?

Qu’est ce qu’un asana ? Pour ce faire, laissez-moi vous embarquer dans un petit voyage au fil de l’étymologie et des sutras.

Nous avons à notre disposition beaucoup de cours de yoga au sein desquels nous avons la chance de pouvoir nous initier à la pratique de nombreuses postures toutes plus folles les unes que les autres. Mais dans cet enthousiasme du mouvement, comprenons-nous seulement ce qu’est vraiment un asana ? Pour ce faire, laissez-moi vous embarquer dans un petit voyage au fil de l’étymologie et des sutras.

Les postures Asanas : définition

La pratique physique du yoga est, entre autres, fondée sur l’exécution de postures que l’on nomme « asanas » en sanskrit. Du point de vue étymologique, le terme « asana » traduit littéralement le « fait de s’asseoir » ou la « manière d’être assis ». C’est également le « siège », désignant à la fois la partie corporelle sur laquelle nous nous asseyons, mais aussi notre base, là où se situe le chakra racine, autrement nommé « muladhara chakra ». L’asana correspond donc au fondement sous toutes ces facettes.

En français, le terme « posture » provient de l’italien « positura » qui signifie « position » ou « situation ». Exécuter des postures sur son tapis c’est donc littéralement « se mettre en situation », et ce, de façon plus ou moins confortable. Autrement dit, ce qui se passe sur le tapis n’est qu’un entraînement de ce qui, au quotidien, arrive en dehors de la salle de yoga. Rester immobiles et silencieux dans chacune des postures, y trouver une respiration ample et subtile, y trouver le calme et un espace de détente permet de s’habituer à faire de même dans toutes les situations que la vie nous propose.

Le mot italien « positura » est lui-même issu du latin « positus » qui a pour sens « mettre », « placer », « poser ». Dans ses Yoga Sutras, Patanjali nous donne une définition simple de ce qu’est un asana.

Au verset 46 de la deuxième section Sādhana Pāda, il énonce « sthira sukham āsana ».

  • « Asana » signifie posture,
  • « sukham » se traduit par « absence de souffrance » ce qui par extension donna le sens qu’on lui connaît aujourd’hui de « confortable » et d’« apaisant ».
  • « Sthira », le premier terme de ce sutra emblématique, exprime la « fermeté », la « solidité », la « durabilité », la « stabilité », l’« absence de mouvement », l’« ancrage », ce qui est « placé », « posé », « déposé ».

Par conséquent, la posture possède en son essence l’idée d’immobilité.

Le terme latin « positus » est né de « situs » qui lui-même remonte à la racine indo-européenne « se » qui signifie « laisser », mais encore « planter » et « mettre en terre ». Dès lors que nous gardons en mémoire que la posture a pour racine la semence, nous comprenons l’importance de la patience et la nécessité de laisser le temps aux choses. La posture est une graine qui vient d’être plantée. En nourrissant petit à petit cette graine, des arbres naissent.

Par ailleurs, la racine indo-européenne « se », de laquelle sont parus les termes « posture » et « asana » est également mère des termes latins que sont « sino », puis « sileo » et enfin « silens » qui donnèrent en français le mot « silence ».

Qu’est-ce que le yoga si ce n’est la réalisation du silence ?

À l’image du deuxième sutra de la première partie Sāmadi Pāda des Yoga Sutras de Patanjli, « yoga chitta vritti nirodhah », le yoga est la cessation des mouvements du mental. Lorsque le bruit cesse, le silence paraît.

Le travail d’avec le mental est difficile. Mais si l’état d’esprit influence le corps physique, l’inverse est également vrai. La stabilité physique engendre la paix mentale. Afin d’atteindre le silence ultime, le travail du yogi débute à un niveau grossier pour évoluer vers un niveau plus subtil. La réalisation de ce silence commence donc sur le plan tangible. Le corps est le premier outil de travail. C’est un objet matériel facile à appréhender grâce aux cinq sens. Nous pouvons le voir et le toucher. Grâce aux postures, nous apprenons à observer le corps physique dans le mouvement comme dans l’immobilité. Par nature, un asana appelle à être maintenu. Cette absence de mouvements fait de la pratique physique du yoga quelque chose d’inédit.

Sur le plan physique cette immobilité est silence, car elle nous enseigne le non faire. Ce n’est pas par hasard que « savasana » (la posture du cadavre) clôt systématiquement la séance. Ce n’est pas par hasard non plus que les maîtres yogis la considèrent comme étant la plus importante de toutes les postures. Sur le plan physique, « savasana » symbolise le silence ultime. Sur le plan plus subtil de la respiration, c’est la rétention du souffle (kumbhaka) qui représente l’immobilité alors que sur le plan mental c’est la pratique de la méditation (dhyâna) qui engendre la cessation des mouvements du mental. L’asana est donc cette graine plantée qui guide le corps physique vers le silence.

La respiration

Lorsque le yogi à l’habitude de se contempler en observant la partie de lui-même qui correspond au corps physique, alors, il peut entamer la pratique des pranayamas. Là, il commence à scruter sa respiration.

La respiration est plus subtile que le corps physique et il est moins aisé de la capturer avec nos cinq sens. L’observation de la respiration demande un travail accru de centrage et de concentration. Puis, lorsque le yogi est ancré dans la pratique des asanas et des pranayamas, alors, la méditation se révèle. Il peut s’observer au travers de ses propres pensées et apprendre à connaître son mental.

Les pensées sont intangibles, nous ne les voyons pas, nous ne pouvons pas les attraper. Elles sont éphémères et rapides. Il est facile de perdre le fil de l’observation et de se décourager. C’est pourquoi le yogi commence avec les asanas et utilise le corps physique comme premier outil pour s’entraîner à être constamment et totalement conscient de ce qu’il fait, dit ou pense.

Ainsi débute la pratique selon laquelle le mouvement a pour but ultime l’immobilité. Ainsi commence le chemin involutif de l’action vers l’inaction, du bruit vers le silence.

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