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Le yoga et la lumière

Le mois de décembre bat son plein et comme vous le savez tous, les jours se font de plus en plus courts et nous faisons face aux journées les plus obscures de l’année.

Au bout de ce tunnel, une date charnière, celle du 21 décembre avec le solstice d’hiver ou l’apothéose de l’obscurité mais aussi la promesse du retour de la lumière, du retour à la lumière, une symbolique pas si anodine que ça….

Le yoga entretien des liens étroit avec la notion de lumière et ce pour plusieurs raisons. Voyons de plus près !

1.    Le yoga et la lumière :  symbole de vie et d’énergie

La lumière c’est la vie. Notre naissance consiste à « voir le jour ». La lumière, et par conséquent la lumière du jour émise par le rayonnement lumineux de l’astre solaire, représente la vie.

Dans la tradition du yoga, il en est de même. La lumière a une place importante. Il représente la vitalité, la bonne santé, l’énergie vitale que l’on nomme « prana ». Il n’est d’ailleurs pas rare d’illustrer les yogis connu pour leur immense énergie vitale entouré d’un halo de lumière rayonnant partant du centre du corps vers l’extérieur.

Même les chakras, ces sept point énergétiques de l’enveloppe subtile de l’être humain, sont associés à un faisceau de lumière. Ils sont localisés sur ce que l’on nomme le « canal de lumière », lui-même situé le long de la colonne vertébrale. Ils créent ainsi un lien énergétique fort entre la Terre et le ciel, entre la matière et l’esprit. Chaque chakra représente l’une des sept couleur de l’arc-en-ciel qui additionnées produisent la lumière blanche. Autrement dit, les fasceaux lumineux des chakras correspondent à la lumière blanche diffractée.

En plus de symboliser l’énergie vitale, la lumière et plus spécifiquement les rayonnement du soleil représentent l’amour inconditionnel. En effet, le soleil brille et nourrit tout et tous sans conditions.

2.    Le yoga et la lumière :  symbole de pureté

Dans le yoga, la lumière est également le symbole de la pureté et du caractère divin. En Inde, les rituels et les cérémonies sont souvent exécutés autour d’un feu.

En effet, dans la culture indienne l’on prête au feu et à sa lumière un pouvoir purificateur.

C’est également l’idée derrière la crémation des cadavres. Par le feu, l’être se débarrasse de son corps physique, de cette matière qui limite et alourdit son âme. Le passage dans l’au-delà en est ainsi facilité.

Dans le yoga, deux des six principaux kriyas, techniques de purification du corps, ont un rapport direct à la lumière.

Kapalabhati, qui signifie littéralement « crâne  lumineux » ou « crâne brillant » consiste en un exercice respiratoire intense qui purifie tout les organes du souffle ainsi que le mental.

Trataka, exercice qui consiste à fixer du regard aussi longtemps que possible une bougie sans cligner des yeux afin de les purifier, illustre à nouveau le pouvoir nettoyant de la lumière.

Si la lumière indique un corps sain et pur, d’un point de vue plus subtil, il représente également la clarté d’esprit à contrario de la confusion représentée par l’opacité.

3.    Le yoga et la lumière : symbole de connaissance

D’un point de vue plus philosophique, dans la tradition du yoga et du Vedanta la lumière représente la connaissance. À l’inverse, l’obscurité symbolise l’ignorance.

Dans la philosophie du yoga, la connaissance ne signifie pas ce que d’ordinaire nous comprenons comme étant de la connaissance.

Ce que nous appelons d’ordinaire « connaissance » est ce qui a été récolté par l’être humain en provenance du monde. Il s’agit d’une nourriture extérieure. En d’autres termes de ce que le mental contient. La connaissance mondaine passe au travers des sens. Elle est par conséquent médiate et indirecte. Voilà ce que nous nommons d’ordinaire connaissance.

Pour le yoga, cette connaissance n’en est pas. Dans le Vedanta on nomme cette connaissance du monde « avidya », littéralement «  absence de connaissance » et par extension «  ignorance ».

Ainsi, ce que nous appelons d’ordinaire connaissance est, du point de vue du yoga, au contraire, l’absence de connaissance.

« Vidya » est la vraie connaissance. Celle en provenance de l’intérieur, celle-là même que l’on ne peut pas apprendre, celle-là même qui a pour racine immédiate la Source.

Un être humain pris dans l’ignorance ne sait pas ce qui est réel. Il prend les apparences du monde pour la réalité. Puisqu’il croit être ce corps et ce mental, l’être humain est pris dans l’ignorance de sa propre nature. Il s’approprie les attributs naturels du mental. Par conséquent, l’être humain se considère comme une entité limitée dans l’espace et dans le temps et séparée de la Source et d’autrui. Il en résulte que l’être s’accole problèmes, joies, peines, peurs qui, en réalité, n’appartiennent qu’au corps et au mental. C’est l’avènement de la souffrance et des ténèbres.


Le solstice d’hiver
a cela de particulier qu’il indique la nuit la plus longue et, par conséquent, la journée la plus courte de l’année. Mais si le solstice d’hiver est si intéressant, c’est par ce qu’il représente un moment de l’année très symbolique. Il s’agit d’un seuil à la fois temporel et énergétique. Il représente à lui seul le passage des ténèbres à la lumière, autrement dit de l’ignorance à la connaissance.

Il en va de même quotidiennement lorsque la nuit s’achève dans une nouvelle journée. C’est le moment du lever du jour que la tradition du yoga nomme « brahmamuhurta » 

Ce seuil entre la nuit et le jour est considéré comme le meilleur moment pour pratiquer la méditation ou les asanas. C’est d’ailleurs le véritable sens de la salutation au « soleil ». Au lever du jour, tourné vers l’est, le yogi répète les enchaînements de « surya namaskara ». C’est aussi à ce moment qu’il accueille la connaissance et que, chaque jour, le yogi s’efforce de se souvenir de sa vraie nature.

Le mantra Asato Ma, l’un des mantras les plus connus de la tradition du yoga, illustre parfaitement cette volonté inébranlable de sortir des ténèbres pour aller vers la lumière.

 

OM

ASATO MAA SAT GAMAYA

TAMASO MAA JYOTIR GAMAYA

MRITYOR MAA AMRITAM GAMAYA

 

Om, conduit moi de l’irréel au réel

Conduis-moi de l’obscurité à la lumière

Conduis-moi de la mort à l’immortalité

 

Alexandra Joy.

Décembre 2021.

 

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