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Pourquoi le jeûne est-il si efficace ?

Le jeûne est efficace

Le jeûne est pratiqué depuis des millénaires, universellement, sur tous les continents. Les anciens yogis l’utilisaient pour purifier et rajeunir leur corps, tout en raffermissant leur volonté et leur contrôle sur les sens. Plus proche de nous, en 370 avant J.-C., le médecin grec Hippocrate en vantait déjà les mérites en expliquant qu’il fallait « soigner ses petits maux par le jeûne plutôt que de recourir aux médicaments ».

Longtemps tombé dans l’oubli, le jeûne a été remis au goût du jour au 19ème siècle par Isaac Jennings, un médecin américain. Puis, Herbert Shelton et Arnold Ehret, pour ne citer que ces deux grands hygiénistes, ont exploré le jeûne en profondeur et participé à propager cette pratique en répertoriant tous ses bénéfices de façon scientifique.

Aujourd’hui, le jeûne a le vent en poupe, et nous sommes de plus en plus nombreux à être convaincus par la puissance et l’efficacité de cette pratique, tant sur le plan physique, qu’émotionnel et spirituel.

Le jeûne : c’est quoi ?

Avant d’aller plus avant dans l’exploration des bénéfices, commençons par définir le jeûne et comprendre comment tout ceci fonctionne.

Jeûner, c’est tout simplement s’abstenir de manger, et parfois même de boire. Un jeûne peut être court, long, intermittent, actif ou au repos, hydrique ou sans eau… Les formules sont multiples, mais pour reprendre les propos de Thierry Casasnovas, héritier des grands hygiénistes américains précités, «  le vrai jeûne ne commence qu’à partir du moment où l’on commence à transformer nos réserves de graisses en corps cétoniques », c’est-à-dire, et cela dépendra de chacun, entre un à deux jours après le dernier repas.

Qu’est-ce qu’un corps cétonique ? Avant de répondre à cette question, revenons un peu plus en amont, et voyons ce qui se passe dans notre corps lorsque nous jeûnons.

Quand le processus de digestion du dernier repas est terminé, au bout de six à douze heures, le sucre, résultat de la décomposition des aliments consommés, passe dans le sang, et apporte à nos cellules la nourriture dont elles ont besoin.

Lorsque le sucre dans le sang est complètement consommé, et que nous n’apportons à notre corps aucune nourriture extérieure, celui-ci va aller chercher sa nourriture dans ses propres réserves. Il va commencer par le foie, où nous avons des réserves de sucre, sous forme de glycogène. Afin de continuer à alimenter nos cellules, le foie va donc mobiliser ses réserves de glycogène pour les transformer en glucose, c’est-à-dire en sucre simple.

Quand le stock de glycogène est épuisé, le corps commence alors à vivre non plus à partir du sucre, mais à partir de la dégradation de ses matières grasses. Les corps cétoniques, nous y arrivons, sont les produits issus de cette décomposition des lipides dans le foie. En d’autres termes, les corps cétoniques sont produits par le processus de cétogenèse dans le foie, à partir de la dégradation des lipides, et plus particulièrement des acides gras, lorsque l’organisme ne dispose plus de réserves suffisantes en glucides, et notamment en glucose.

Le « vrai » jeûne commencerait donc à cette étape, lorsqu’entrent en scène ces fameux corps cétoniques. C’est le début de ce qu’on appelle l’autolyse, la digestion de soi-même ! 

 Quels sont les bénéfices du jeûne ?

En effet, lorsqu’il ne reçoit plus de nourriture de l’extérieur, le corps commence à désagréger ses propres tissus pour les consommer, les digérer, et s’apporter les nutriments dont il a besoin. En d’autres termes, nous nous mangeons de l’intérieur !

Et c’est bien là qu’apparaît toute la puissance et l’incroyable efficacité du jeûne. Car le corps ne désagrège pas ses tissus au hasard, mais commence par les tissus les plus faibles…

L’autolyse

« Heureusement, nous explique le naturopathe Christopher Vasey, l’autolyse ne se déroule pas de manière aveugle, en attaquant indifféremment tous les tissus. Si c’était le cas, nos organes seraient rapidement endommagés sitôt que nous aurions commencé une période de jeûne.

En fait, lors de l’autolyse, les tissus sont dégradés dans l’ordre inverse de leur importance, c’est-à-dire que les tissus et les substances les moins utiles sont autolysés en premier, alors que les tissus les plus importants le sont en dernier. D’ailleurs, il semble même que les organes vitaux soient presque complètement épargnés par l’autolyse (…)

La force vitale dirige donc avec intelligence, d’abord l’autolyse des déchets, puis celle des tissus pathologiques : des tumeurs, des graisses excédentaires etc. (…)

C’est dans cette dégradation intelligente des tissus lors de l’autolyse que réside toute l’explication de l’efficacité des jeûnes. Pendant le jeûne, les enzymes attaquent tous les déchets, où qu’ils se trouvent, et les dégradent en énergies utilisables. Les toxines sont donc brûlées pour fournir de l’énergie et désintégrées en particules plus petites et plus faciles à éliminer. (…)

Le jeûne résout donc le problème de l’élimination des toxines incrustées en profondeur, en les dégradant sur place. 

Évidemment, la quantité de déchets dont l’organisme peut se débarrasser par ce moyen dépend de la durée du jeûne.

La « mise à jour éliminatoire » 

Conjointement à l’autolyse a lieu une « mise à jour éliminatoire » (…)

Dans notre vie quotidienne, à cause de nos habitudes alimentaires, la quantité de déchets que nous sommes capables d’éliminer est la plupart du temps inférieure à celle que nous produisons. Pendant le jeûne, c’est l’inverse qui a lieu. Nous fabriquons moins de déchets que nous n’en éliminons. L’organisme a donc enfin la possibilité de se débarrasser des déchets qu’il a été contraint de repousser dans les profondeurs tissulaires.

Il rattrape son retard en éliminant toutes les toxines profondes qui sont dégradées par l’autolyse et qui remontent en surface, dans le sang et les émonctoires. C’est d’ailleurs cette montée de toxines qui rend un peu pénible les premiers jours de jeûne.

En effet, cette montée des toxines entraîne un épaississement du sang et une modification de sa composition, qui se fait rapidement sentir sur l’état psychique et physique du jeûneur. Celui-ci peut se sentir abattu, épuisé, démoralisé ou oppressé. Des crises curatives plus ou moins violentes peuvent aussi avoir lieu (…).

La régénération tissulaire

Mise à part l’autolyse et la mise à jour éliminatoire, un troisième phénomène a lieu pendant le jeûne : « la régénération tissulaire ».

Cette régénération des tissus est possible par le nettoyage de l’organisme, mais aussi par l’utilisation judicieuse des substances autolysées. En effet, l’organisme n’ayant plus à conserver le gros de ses énergies, à lutter contre la masse d’aliments plus ou moins indigestes que nous absorbons continuellement, il peut se concentrer sur la réfection des tissus.

À la faveur de l’autolyse, des éléments sont prélevés dans les tissus peu importants en vue d’être utilisés à la réparation de ceux qui en ont besoin. On peut souvent constater qu’au cours d’un jeûne des petites lésions se réparent ou s’améliorent ou que des plaies qui ne se cicatrisaient jamais, se cicatrisent enfin.

Cette régénération organique s’explique aussi par le repos qui est offert à l’organisme pendant le jeûne. »

Ainsi, à condition de lui en donner la possibilité, le corps peut s’auto-guérir et s’auto-réparer. Le jeûne, nous venons de le voir, le place dans des conditions idéales pour effectuer ce travail !

Car il est important de le préciser, ce n’est pas le jeûne qui guérit… Il permet simplement de mobiliser au mieux les ressources du corps pour que ce dernier effectue ce travail de nettoyage et de reconstruction.

Tout ceci, les yogis l’avaient compris bien avant l’apparition de toutes ces études et preuves scientifiques. Sans chercher à décortiquer notre corps ni à s’attarder sur les détails de son fonctionnement si intelligent, ils pratiquaient, tout simplement.

Le corps n’étant rien moins qu’un temple sacré, quoi de plus normal que de le nettoyer de toutes ses impuretés ? Quoi de plus naturel que d’entretenir au mieux son véhicule sacré, afin de travailler dans les meilleures conditions à atteindre l’éveil ? Les yogis n’ont de cesse de le rappeler : cette expérience d’incarnation est une chance immense, et ce corps humain est un de nos plus précieux bien…

Alors bon jeûne, et bon entretien !

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