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Perdre du poids grâce au yoga ?

La question du poids n’a rien de superficiel, et s’y intéresser est même essentiel. Les anciens yogis l’avaient bien compris, même s’ils ne postaient pas la photo de leurs repas ou de leur ventre plat sur Instagram !

Le surpoids, tout comme le sous-poids, est un obstacle à la pleine santé physique, et cette crise sanitaire en a été la preuve exemplaire. Boris Johnson, conscient de cette évidence, a même lancé, après s’être remis de la maladie, un grand plan de lutte contre l’obésité au Royaume-Uni.

Son programme inclut-il la pratique du Yoga ? On pourrait le souhaiter, car à n’en pas douter, les yogis connaissent le secret pour maintenir un poids stable et adapté.

Quel est donc ce secret ?

Faire du hatha yoga ou une forme plus dynamique comme l’ashtanga yoga ou le power yoga ne vous fera probablement pas brûler autant de calories qu’une séance de cardio. Mais à la différence d’une séance de cardio, la pratique du yoga vous apportera ce qu’il n’est pas chose aisée de trouver en salle de sport avec un coach qui parle fort dans son micro sur un fond de musique techno : la détente.

Or la détente, aussi étonnant que cela puisse paraître, est une clé pour parvenir à un poids stable et équilibré.

Durant un cours de Yoga, le système parasympathique est activé et le mode repos enclenché. Le cerveau envoie au coeur le message de ralentir ses battements, et mobilise l’énergie pour la régénération des organes et la mise en route de la digestion.

Toute la chimie du système sympathique est mise en suspens, et le corps arrête sa production de cortisol, la fameuse hormone du stress.

Or ce cortisol, souvent présent en grande quantité, favorise la prise de poids… Pourquoi cela ?

Tout d’abord parce qu’après le pic de stress, cette hormone déclenche le signal de faim pour reconstituer nos réserves de graisse. Nous ne le savons que trop bien, si notre vie est stressante, nous serons davantage sujets aux fringales…

Quand l’organisme est contraint de produire adrénaline et cortisol jour après jour, le corps doit renouveler constamment ses réserves d’énergie. Il en emmagasine donc, sous forme de tissus adipeux, autour de la taille. C’est une solution pratique, car le cortisol sécrété par les glandes surrénales, situées au-dessus des reins, y a ainsi facilement accès. Au besoin, il puisera dans ces graisses pour les transformer en sucre.

Grâce à de nombreuses études scientifiques, il a été démontré que le yoga permet de réduire de 11 % le taux de cortisol, en ne pratiquant qu’une seule posture, pendant seulement 3 minutes par jour. Voilà de quoi se motiver à pratiquer !

Le Yoga fait donc baisser le niveau de cortisol, ainsi que la réaction de fuite ou de combat de notre système nerveux. Résultat, nous sommes moins susceptibles de nous suralimenter pour gérer des émotions négatives.

Mais ce n’est pas tout… Le Yoga nous fait faire un travail profond et minutieux sur de nombreux organes et sur certaines glandes, offrant un précieux coup de pouce au corps pour éliminer et se détoxifier.

Le foie est stimulé, ce qui a pour effet d’améliorer sa capacité à filtrer et purifier le corps en traitant mieux le sucre et le gras. La thyroïde, glande très importante pour rétablir l’équilibre du poids, est elle aussi grandement boostée, surtout dans certaines postures comme la chandelle.

Le système digestif, et plus particulièrement le côlon, sont détoxifiés et certaines postures, comme les torsions, permettent de rétablir un transit naturel efficace.

Outre les bénéfices directs des postures, la pratique régulière du yoga permet d’entrer en connexion avec son corps et ses besoins. Dans un monde de plus en plus mental, de plus en plus rapide, et de plus en plus connecté, il n’est pas rare que les personnes soient totalement coupées de leurs corps, de leurs sensations, voire même de leurs émotions.

En installant de la lenteur et de la présence, le pratiquant redécouvre ses muscles, ses articulations, sa respiration, sa transpiration… Il est pleinement présent à son corps, réapprend à l’écouter et à faire confiance à son ressenti. Plutôt que d’écouter son mental trop souvent trompeur, il retrouve la simplicité d’une écoute intuitive, toujours vraie, toujours juste.

Cette qualité d’écoute va progressivement suivre le pratiquant en dehors de la salle de yoga, et se diffuser subtilement dans tout son quotidien.

C’est alors que la spirale vertueuse s’enclenche, et qu’une myriade de petites transformations se succèdent naturellement.

Une alimentation plus équilibrée, une hygiène de vie plus harmonieuse, des activités qui inspirent, recentrent, détendent, énergisent… l’esprit du yoga vient progressivement teinter chaque parcelle de la vie du yogi, sans rien forcer, juste parce que le yogi est pris dans cette belle spirale positive et infinie !

En termes yoguiques, on dirait que le rajas chasse progressivement le tamas, et que le sattva prend de plus en plus de place.

Ces termes nous viennent tout droit de l’Ayurveda, la médecine traditionnelle indienne, basée sur les mêmes fondements philosophiques que le Yoga.

Selon l’Ayurvéda, nous explique le spécialiste Joseph Cohen, trois principes gouvernent l’inclination mentale. Ce sont, en sanscrit, sattva, rajas et tamas, encore appelés les trois gunas.

Premier de ces gunas, sattva se réfère aux qualités naturelles de l’esprit en termes d’intelligence, d’honnêteté, de compassion, de gentillesse et de générosité. La pureté de sattva apporte joie et plénitude. Les tous petits enfants expriment ces qualités. Ils vivent dans le présent. C’est l’inclination mentale que recherchent consciemment ceux qui s’engagent sur un chemin spirituel. Mais en réalité, tout le monde aspire à aller dans cette direction. Dans nos sociétés déshumanisées, les hommes souhaitent vivre plus de plénitude du cœur et de liberté de l’esprit.

Second des trois gunas, rajas se réfère aux qualités d’action et d’entraînement. L’esprit évite l’insécurité en se réfugiant dans la stimulation des sens, même si celle-ci ne procure qu’une satisfaction temporaire. S’installe alors une dépendance à la stimulation qui conduit aux comportements compulsifs : gagner plus d’argent, être admiré en permanence, etc. Rajas accompagne la stimulation des sens et des émotions.

L’enfant qui grandit découvre que le monde extérieur n’est pas aussi sûr que la maison, ce qui le détourne d’un comportement empreint de sattva. Il comprend que s’il devient un bon athlète, premier de la classe ou « clown de service », il peut se sentir à nouveau en sécurité. Alors que le comportement sattvique ignore la peur et ne dépend pas des circonstances extérieures, le comportement rajasique dépend des influences extérieures et nécessite l’attention des autres.

Le troisième guna, tamas, se réfère aux qualités de léthargie, de paresse et de quête maladive de protection. Un esprit dominé par un excès de tamas se retire dans un cocon, convaincu qu’il y est en sécurité. Comment se développe cette attitude ? Dans sa tentative de trouver satisfaction dans des activités rajasiques stimulantes, l’esprit tend à s’épuiser. Sans l’énergie pour glaner des satisfactions temporaires à travers les sens, l’esprit se retire alors dans un cocon protecteur.

Le yoga connaît tout cela, et tout son système est construit autour des trois gunas. C’est ainsi que pour lui, on aura beau avoir une jolie silhouette et une merveilleuse taille de guêpe, s’il y a dans notre mental un excès de tamas, nous pèserons toujours plus lourd dans la balance yoguique qu’une personne plus en chair mais plus sattvique !

Nous l’avions dit, la question du poids n’a rien de superficiel, et chercher à s’alléger nous amène bien plus haut qu’une simple histoire de kilos en trop.

Prenant à coeur sa mission d’amener plus de légèreté dans nos corps et nos esprits, le yoga transforme la lourdeur du tamas en sattva… nous faisant ainsi passer de la pesanteur à la grâce !

C’est tout le sens de ce magnifique mantra chanté très souvent à l’ouverture d’un cours de yoga :

Om asata ma sad gamaya (Conduis-moi de l’irréel au réel)

Tamaso ma jyotir gamaya (Conduis-moi de l’ombre à la lumière)

Mrtyor ma amritam gamaya (Conduis-moi de la mort à l’immortalité)

Om Shaantih, Shaantih, Shaantihi

Belle pratique sattvique !

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